• Vidéo et Impôts sont dans le même bateau !...

    Le maire, dans sa commune est garant de la sécurité et du bien vivre de ses concitoyens. Il n’a pas la main sur la police nationale tout en ayant la possibilité de la saisir. Par contre il est le chef de la police municipale et donc définit ses missions. Le travail de la police municipale n’est pas d’accompagner les briseurs de grève même si récemment, cette dernière mettait indirectement en question le Syndicat Emeraude que Monsieur Paternotte préside.

    La question de la dégradation de la sécurité et de l’absence de tout travail de prévention est criante à  Sannois. Prenons le quartier de l’église où il y a peu de temps, plus de 500 habitants signaient une pétition pour dénoncer cette situation tant du point de vue des habitants que des commerçants. Il a fallu en arriver là pour qu’une réponse partielle et ponctuelle améliore un peu les choses. Mais c’est reparti et la petite supérette Franprix qui a ouvert ses portes est victime régulièrement d’actes d’incivilités ou de délinquances. Pas de celles qui nécessiteraient l’intervention de la BAC ou du GIGN ! Non, cette délinquance là, se traite sur le terrain avec la police municipale,  des professionnels de la prévention et la police nationale lorsque nécessaire. Bref, elle se traite avec des hommes formés sur le terrain et dans une mission au long cours.

    A population à peu près égale, voire moins importante, seule la ville de Sannois refuse des équipes de prévention. Votre obstination monsieur le Maire fragilise nos concitoyens habitants et commerçants. Le conseil général a parmi ses missions d’apporter son concours aux communes dans ce domaine, y compris en les finançant à près de 80%. Pour être à l’écoute et allié des habitants et commerçants de la ville, le conseiller général doit être présent, visible et investi sur le terrain. J’en prends l’engagement.

    De Gambetta aux Buissons, du Moulin à la gare, des cités aux zones pavillonnaires, partout et sans nuance, la sécurité et la prévention de la délinquance sont des droits pour tous.

    Alors, à la veille des élections, le maire et ses adjoints candidats madame Christin et Monsieur Jamet nous proposent :

    Caméras et vidéosurveillance rebaptisée vidéo protection.

    Il ne saurait y avoir de positions qu’idéologiques sur ce dossier. Derrière toujours plus de libertés futiles que, pour l’essentiel nous devons à la société de consommation, le champ des libertés fondamentales régresse jusqu’à être marqué d’une forme d’autocensure. L’idée qu’il faut toujours surveiller plus, insidieusement s’installe sans toujours réaliser qu’ainsi nous sommes tous toujours plus surveillés. De ce point de vue, EELV est opposé à ces radars de notre quotidien. Et en France, le délabrement moral et éthique de nos actuels gouvernants ne nous incite pas à avoir confiance dans l’utilisation des informations recueillies.

    La vidéosurveillance serait-elle complètement inutile ? Certes non car on trouvera toujours un énergumène pour passer à l’acte sous les caméras ou éventuellement un truand repéré ou suivi grâce à cette technique. Mais l’exception ne fait pas la règle et à Nice, une des  villes probablement les plus « camérisées » de France les résultats ne sont guère brillants *. On sait depuis longtemps que les coups bas ne se font pas sous les réverbères mais dans les ruelles. De la lumière à l’ombre, des zones surveillées à celles qui ne le sont pas, les passages  à l’acte changent de secteurs et la corrélation avec les violences faites aux personnes est avérée. Pour un sac ou un sou c’est dans les zones pavillonnaires excentrées que le danger rôde.

    Nous regrettons la position de la majorité actuelle du conseil général qui tout en les ayant diminuées continue à subventionner de telles installations.

    Il ne suffit pas d’installer ! Il faut aussi faire fonctionner, entretenir et payer le personnel. Sept emplois rien que pour Sannois. Les habitants, toutes zones confondues apprécieront l’annonce faite par notre maire : « je n’exclus pas une augmentation de la fiscalité, cela en vaut la peine » (parisien du 1er mars 2011). La bonne pilule de la vidéosurveillance pourrait bien servir, via l’augmentation de la fiscalité, à participer de purger la dette !

    Alors, on fera grande publicité du premier loubard pris dans les mailles du filet pour mieux masquer qu’au final le compte n’y est pas. Les investissements et frais de fonctionnement que paieront les Sannoisiens ne seront jamais à la hauteur des résultats attendus. C’est ce qui explique qu’une fois passée la période de l’illusion sécuritaire des villes ou des pays comme la Grande Bretagne, pourtant en pointe dans ce domaine, reviennent sur cette stratégie au final très coûteuse et peu efficace.

    L’efficacité de la vidéosurveillance se mesure avant tout à l’importance des profits qu’elle génère pour les officines spécialisées. Le citoyen paiera !

    Roger Pitiot  Europe Ecologie Les Verts

     

    * A Nice : Les statistiques de décembre sont tombées, et dénombrent, pour 2010, 17 670 “atteintes aux personnes“, 2059 interpellations effectuées par la police municipale, dont 213 “à l’aide des caméras de vidéo protection“, soit… 0,34 interpellations par caméra, un taux trois fois moindre que celui relevé, à Lyon, par la Chambre régionale des comptes qui, s’étonnant de voir que les caméras ne permettaient, en moyenne, l’arrestation que de une seule personne par caméra et par an, en arrivait à la conclusion que “la vidéosurveillance coûte très cher et ne sert pas à grand-chose”  En comparaison, chacun des 280 policiers municipaux niçois ont, en moyenne, procédé à 7 autres interpellations chacun dans le même temps

    http://owni.fr/2011/02/08/videosurveillance-rions-un-peu-avec-estrosi-et-la-loppsi/


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  • Pourquoi une candidature Europe Ecologie les Verts aux élections cantonales ?
    J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur mon départ, il y a bientôt 18 mois du parti socialiste. Un départ non pas contre le PS mais parce qu’il ne me semble plus aujourd’hui porter l’espoir d’un changement pourtant attendu. EELV est  le seul mouvement prêt à s’engager aujourd’hui mais surtout à penser demain. Cette inscription dans l’anticipation est fondamentale, sous peine de « rustiner » en permanence un quotidien qui de plus en plus échappe à ceux qui prétendent le réguler. La droite, prise dans son emballement d’une mondialisation uniquement économique et affairiste, tremble des récentes crises structurelles qui minent les fondements de l’ultra libéralisme.  La gauche qui peine à se renouveler paie cet immobilisme du prix de ses clivages. Plus de rouge ou plus de rose pâle, les deux qu’on voudrait bien teinter d’un peu de vert, ne fondent pas pour autant un projet. La gauche classique se meurt de ne pas avoir pris la mesure de la mutation sociétale que nous traversons et s’acharne avec les remèdes d’hier.
    EELV en tant que force qui cherche à se construire patauge encore trop dans des conflits boutiquiers ou des querelles stériles ! Pourquoi le nier ! Ce mouvement, comme les autres, est en prise avec notre social qui s’effrite et cet émiettement rend difficile les démarches de rassemblement.
    Nous vivons, en tous cas dans nos sociétés, avec cette idée que progrès et consommation se conjuguent. Toujours plus vite, toujours plus haut sans que jamais vraiment se posent les questions de la nécessité du prix à payer et des conséquences. Aujourd’hui, cette logique déraille. Le désastre écologique s’inscrit dans l’air, la terre et les mers. Notre équilibre climatique est menacé. A la porte de l’abondance naissent les révoltes de la faim. Le miracle annoncé d’une économie libérée et mondialisée se mesure au (re)serrement  des richesses et à l’augmentation de la paupérisation. Nous allons dans le mur et la seule question qui vaille n’est plus de le nier ou pas, mais l’ampleur de la force du déni.
    Seul le mouvement écologique ose ces questions et dérange même parfois de les poser. Seul le mouvement écologique affirme la fin d’un cycle et la nécessité de penser en termes de projet global économique et sociétal où l’écologie serait la colonne vertébrale. Seul le mouvement écologique affirme  au niveau de la planète notre potentiel de ressources limité et non renouvelable à l’infini. Seul le mouvement écologique dénonce le seuil critique atteint qui fait qu’on puise plus dans les réserves aujourd’hui sans être en capacité d’en assurer le renouvellement.
    Voilà pourquoi le mouvement écologiste doit continuer à se développer et à se structurer ; Voilà pourquoi il doit exister sur le terrain et aussi électoralement. Voilà pourquoi j’ai fait ce choix de rejoindre EELV et d’être candidat aux élections cantonales à Sannois.
    Europe Ecologie les Verts : Quelle stratégie ?
    Le pouvoir car il ne peut y avoir d’autres logiques pour une force politique que de confronter ses idées et son projet à sa mise en œuvre et donc à l’exercice du pouvoir. Pourtant aujourd’hui, ce mot pouvoir comme d’autres (partis, hommes ou femmes politiques, élections etc.) est souvent dénigré. Soyons réalistes, beaucoup et de tous bords, par des pratiques malsaines, perverses ou quasi mafieuses parfois ont participé à bâtir ce dénigrement. Nous sommes même arrivés avec le régime en place dans notre pays aujourd’hui  à être étonnés lorsqu’un mois durant un scandale d’envergure n’éclate pas impliquant le plus haut niveau de l’état et de son appareil. Le pire étant bien sûr qu’aucune condamnation ne vienne de celui qui a la charge suprême d’être le garant du bon fonctionnement des institutions. Toujours pour être réaliste, ne nions pas la nature humaine souvent fragile et les tentations qui s’ouvrent avec l’exercice du pouvoir. Mais enfin, que ne voit-on pas et de tous bords, des hommes et femmes intègres. Que je sache, Messieurs Seguin ou Jospin, sauf à leur monter des histoires de toutes pièces, n’ont jamais défrayé la chronique et tant d’autres célèbres ou moins, voire quasi anonymes. Tous les maires, députés ou conseillers généraux de tous bords ne sont pas des gredins ! Et au-delà des hommes, si toutes les idées peuvent se discuter, si certaines, y compris dans les grands partis parfois dérapent, sachons raison garder et conserver le débat public à la hauteur de l’enjeu démocratique.
    Le pouvoir donc.  L’exercice majoritaire du pouvoir par le mouvement écologiste n’est pas à l’ordre du jour aujourd’hui en France. (Ce sera probablement d’actualité en Allemagne dans plusieurs régions dès cette année !...). Mais revenons aux cantonales.
    La question des alliances est donc posée. Une au moins est radicalement exclue. Celle avec la droite dont le modèle économique est à l’opposé de notre projet. Il n’y aura pas d’alliance avec la droite pour gérer le Conseil Général. Et ne nous trompons pas, ce n’est pas affaire de personnes ou d’affects. La candidate de l’UMP et son suppléant du même bord n’ont rien d’antipathiques et je nourri avec eux des rapports cordiaux. Mais qu’elle liberté ont-ils par rapport à l’UMP et localement vis à vis de Yannick Paternotte ? Comme ils le montrent, séances après séances au conseil municipal : Aucune ! C’est le doigt sur la couture et ce sera pareil au conseil général en cas d’élection.
    De fait, c’est donc avec la gauche classique qu’une alliance peut se dessiner mais, et c’est nouveau depuis les élections régionales, une telle alliance ne peut s’envisager que sur une base programmatique reprenant des propositions d’EELV. Une ou deux vice présidences et quelques postes symboliques ne réglerons pas l’affaire sans engagements programmatiques avec une échéance temps et les moyens adéquats.
    EELV se prononce pour le maintient de la Gauche au département, voire l’élargissement de son influence, mais ne pliera devant aucune forme d’hégémonisme. Cette période est révolue et nos partenaires devront en tenir compte.
    Ainsi, les choses se poseront en termes de rapport de force. EELV faible, avec peu d’élus donc pas de changement et par exemple un Comité Départemental du Développement Durable qui restera un lieu de réflexion sans pouvoir. EELV avec un bon score et plusieurs élus amènera à la certitude de voir prises en compte certaines de nos propositions et pas que des mineures !
    A Sannois lors des dernières élections les Ecologistes ont fait des scores prometteurs sans qu’il n’y ait de candidat clairement identifié. Placés devant le PS pour les européennes, nous réalisons un des meilleur score du département au moment des régionales. Un vote écologiste existe déjà sur la ville.
    La configuration probable d’au moins 6 candidats amènera très sûrement à un second tour. Les engagements de désistement réciproques existent à gauche. C’est donc dès le premier tour que le candidat écologiste peut et doit se qualifier. En vous exprimant en ma faveur, en invitant à voter EELV dès le premier tour, vous pouvez contribuer dès cette élection à élire un représentant sannoisien EELV au conseil général et à préparer les conditions d’un rassemblement pour les échéances à venir.
                                Bien cordialement


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  • Il y a un an  j’écrivais :

    Membre du Part Socialiste, ancien secrétaire de la section de Sannois, élu conseiller municipal je quitte le Parti Socialiste. Je conserve mon mandat d’élu. Je rejoins « Europe Ecologie » et je soutiendrai cette liste aux prochaines élections régionales. Chers concitoyens, je vous dois donc des explications à propos de ce choix.

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