Il y a un an  j’écrivais :

Membre du Part Socialiste, ancien secrétaire de la section de Sannois, élu conseiller municipal je quitte le Parti Socialiste. Je conserve mon mandat d’élu. Je rejoins « Europe Ecologie » et je soutiendrai cette liste aux prochaines élections régionales. Chers concitoyens, je vous dois donc des explications à propos de ce choix.

Je reste fidèle aux grandes valeurs qui ont fondé et animé le mouvement socialiste et son histoire. L’humanisme, l’éducation, la laïcité, la justice sociale, la solidarité, le respect du pacte républicain. Toutes sont aujourd’hui menacées ou remises en cause. Le parti socialiste, se montre incapable de soutenir un espoir. Son manque de perspective, de projet, son programme balbutiant et ses alliances incertaines font que sa crédibilité même est sérieusement entamée. La valse des prétendants n’est que le reflet de ces déficits. C’est un fait et je fais l’analyse que ce déclin est engagé pour durer. Je ne quitte pas le PS contre le PS ou contre les socialistes et continuerai à travailler avec  eux et avec d’autres.  Mais avec qui ?

La complexité de la vie politique illustrée par une gauche morcelée et une droite de plus en plus radicale porte en elle paradoxalement la possibilité d’un espoir. Un espace s’ouvre pour la construction d’une alternance. Cet espace est bordé d’un côté par les tenants de la droite dure et on peut l’affirmer antirépublicaine ; à l’extrême gauche par ceux qui refusent la responsabilité de gouverner en se réfugiant dans une politique essentiellement contestatrice. Cet espace aujourd’hui est mal identifié. Il faut pour avancer accepter de questionner les clivages et les représentations sur l’échiquier politique. Les mots même de Gauche et de Centre ne représentent plus cet espace ; et la nouvelle présence sur la scène politique de l’expression écologique ne peut y prétendre à elle seule. Renversons la perspective ! Construisons un projet alternatif, écologique et social nourrissant cet espace qui à l’évidence ne sera pas à droite …

L’écologie entre en force sur la scène politique. « Les Verts » sous l’impulsion de Cécile Duflot, de Daniel Cohn Bendit et de quelques autres avant eux, ont clairement fait le choix de leurs alliances. Avec la Gauche ils gouvernent villes, départements et régions. Il faut rendre grâce à ce mouvement d’avoir les premiers, de manière institutionnelle, porté la question écologique. D’autres les ont rejoints sous la bannière  « d’Europe Ecologie » avec le succès que l’on sait aux dernières élections européennes. (à Sannois, au 1^er tour : 4 points de plus que le PS). Cette nouvelle donne, désormais incontournable, de la dimension écologique et sociale, intimement liée, doit être le socle d’un espace politique nouveau rassemblant bien au-delà des vielles étiquettes.  La question n’est pas de se réveiller du jour au lendemain « écologiste » ni de sauter dans le train en marche à la recherche de telles ou telles opportunités. La question se pose en ces termes nouveaux d’une exigence à réagir et à changer. L’évidence s’impose donc pour répondre à la question plus haut posée dans ce texte : mais avec qui ?

TOUS  LES DEMOCRATES ET REPUBLICAINS SE RECONNAISSANT  DANS CET ESPACE

Aujourd’hui, après le bon score aux régionales, faisant d’EELV la deuxième force politique de la région, je ne change pas un mot à ce texte.

Face aux mutations économiques et écologiques, aux dégradations sociétales et sociales, chers(ers) concitoyens(nes) ne vous installez pas dans le déni consistant à percevoir ces dangers à votre porte et, au  final, parce qu’ils dérangent ou sont insupportables, se masquer, se cacher et les ignorer.

Candidat aux cantonales, je vous invite à me rejoindre, grâce à votre vote, dans cette démarche qui conjugue Ecologie, Solidarité et Responsabilité.

A bientôt et bien cordialement

Roger Pitiot le 26/01/2011